Publié dans Société

Reboisement - L'eau et l'énergie au cœur de la campagne 2024-2025

Publié le lundi, 16 décembre 2024

La campagne nationale de reboisement pour l'année 2024-2025 a été officiellement inaugurée à Andekaleka, dans la Région d'Atsinanana, ce 16 décembre 2024, sous la présidence du Chef de l’Etat Andry Rajoelina, en présence du Premier ministre Ntsay Christian et de plusieurs membres du Gouvernement.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'un effort national pour lutter contre la déforestation et promouvoir une gestion durable des ressources naturelles. Le thème de cette année, « La forêt, source d'eau et d'énergie », met en lumière l'importance cruciale des forêts pour l'approvisionnement en eau et en énergie, notamment pour la centrale hydroélectrique d'Andekaleka, qui alimente en électricité Antananarivo et ses environs.

 

La déforestation à Madagascar est préoccupante, avec des prévisions indiquant une réduction de 20 % des ressources forestières d'ici 2030 selon les scientifiques, si aucune mesure n'est prise contre la coupe illégale des arbres. Face à ce constat, le Gouvernement a intensifié ses efforts pour restaurer les forêts, en lançant cette campagne de reboisement qui comprend la plantation de 80.000 pépinières destinées à la fabrication de meubles, de médicaments et pour la construction. Cette opération s’étendra sur une superficie de 50 hectares dans la Commune d'Andekaleka.

« La forêt est essentielle pour la production d'énergie électrique à Madagascar. La centrale hydroélectrique d'Andekaleka, par exemple, fournit près de la moitié de l'électricité consommée dans la capitale. Cependant, la baisse du débit des rivières, notamment pendant la saison sèche, a un impact direct sur la production d'électricité, réduisant de manière significative la capacité de production, qui passe de 98 mégawatts en période normale à seulement 38 mégawatts lors de la saison sèche. Le reboisement est ainsi devenu une priorité pour garantir la pérennité de cette ressource vitale », explique le ministre de l'Environnement et du Développement durable, Max Fontaine Andonirina, lors de son allocution.

Lors de l’inauguration de cette campagne de reboisement, ce dernier a souligné l’importance des actions à long terme, précisant que le Gouvernement ne se contente pas de solutions à court terme. « Le reboisement n’est pas seulement un acte symbolique. C’est aussi un engagement pour l’avenir. Nous plantons des arbres aujourd’hui pour garantir un environnement viable pour nos enfants de demain », a-t-il renchéri. 

L’une des principales menaces à cette initiative reste les incendies forestiers. A cet effet, le Gouvernement a mis en place des mesures strictes de lutte contre les incendies, avec plus de 1.000 kilomètres de coupe-feux déjà installés cette année. En outre, les autorités locales, dirigées par les maires, sont appelées à jouer un rôle clé dans la prévention des feux de forêt.

Le ministre Max Fontaine a également lancé un appel à la responsabilité collective : « L’environnement a besoin de vous, Madagascar a besoin de vous. Chacun d’entre nous doit participer au reboisement. Ensemble, nous pouvons laisser un héritage, mais non pas un danger, à nos enfants ».

 

E.F.

Fil infos

  • Ve Sommet de la COI - Mobilisation exceptionnelle des Forces de l’ordre
  • Actu-brèves
  • Décès du Pape François - Andry Rajoelina salue la mémoire d’un homme de paix
  • Intégration régionale - Andry Rajoelina plaide pour la libre circulation dans la COI
  • Visite d'Etat d'Emmanuel Macron à Madagascar - Des signatures d'accords en perspective
  • Trafic de tortues protégées - Un député et ses complices envoyés à Tsiafahy
  • Route des Hydrocarbures - Fin du chantier avant les fêtes de Pâques
  • Actu-brèves
  • Visite du Président Macron à Madagascar - L’Opposition malgache se couvre de ridicule
  • Projets stratégiques - Le Japon injecte plus de 65 milliards d’ariary à Madagascar

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Problématique nationale ?
    La Grande île manque d’eau ! Contradictoire ! L’eau, cet élément le plus précieux parmi les quatre essentiels pour la vie, à savoir la terre, l’air, le soleil et évidemment l’eau, semblerait nous faire défaut en ces temps-ci ? Pour en devenir une problématique nationale. Le conditionnel est de rigueur. Quelque part, on doute sur la pertinence de la chose. On confond, semble-t-il, la situation naturelle du pays avec les dysfonctionnements de la compagnie nationale JIRAMA et du département de l’eau sur la gestion de cet élément indispensable à la vie. En fait, ce n’est pas l’eau qui manque, c’est la gestion rationnelle qui fait défaut. On n’est pas dans les pays du Golfe où l’océan du sable domine l’environnement ou en plein désert du Sahara où l’eau n’existe pas. Certes, il y a le grand Sud où les pluies se font rares, mais de là à dire que l’eau…

A bout portant

AutoDiff